Les Pyrénées et la Vallée d’Ossau sont riches en histoire. Eaux-Bonnes et Gourette n’échappent pas à cette règle ! Saviez-vous qu’Eaux-Bonnes a accueilli le premier concours international de ski des Pyrénées ? Ou que le peintre Eugène Delacroix venait en vacances ici ? Si ce n’est pas le cas, prenez quelques minutes pour découvrir quelques chapitres de la riche histoire de Gourette et des Eaux-Bonnes !
L’âge d’or du thermalisme
Les premières traces du thermalisme remontent au XVIème siècle. En effet, c’est pendant cette période que François 1erfit construire un hôpital militaire pour soigner ses soldats blessés durant la bataille de Pavie.
Il faut attendre la fin du XIXème et le début du XXème siècle pour voir une augmentation de la fréquentation des curistes. Cette période voit débuter la construction de nombreux nouveaux bâtiments. Dans un premier temps dans une architecture typique de la région, ils seront ensuite construits dans un style second empire durant la seconde moitié du XIXème siècle. Il s’agit de l’âge d’or du thermalisme qui voit le nombre de curistes mais aussi d’habitants augmenter.
Si la ville connaît un essor fulgurant c’est aussi grâce à l’influence de l’impératrice Eugénie de Montijo, femme de l’empereur Napoléon III. Très attachée aux Eaux-Bonnes, elle n’aura de cesse d’essayer de faire prospérer et de moderniser la ville. Elle fera ainsi construire des promenades dont la « Promenade de l’Impératrice » au niveau de la Butte au trésor des Eaux-Bonnes. Des célébrités de l’époque viennent également y faire des cures comme Sarah Bernhardt, Eugène Delacroix, Gustave Flaubert ou encore le khédive d’Egypte, Ismaïl Pacha.
Le pyrénéisme
Le terme « pyrénéisme » est utilisé la première fois par Henri Beraldi dans son ouvrage Cent ans aux Pyrénées. Il résume le pyrénéisme par ces 3 mots : ascensionner – ressentir – écrire. Pour lui l’expérience des Pyrénées ne peut pas être faite uniquement au travers d’une expérience sportive (telle que l’alpinisme), il doit y avoir également un aspect émotionnel et culturel. C’est dans cette optique que de nombreux écrivains, intellectuels et scientifiques de l’époque forment une société d’érudits et se retrouvent régulièrement dans les Pyrénées et notamment aux Eaux-Bonnes.
Le temps des mines
En vous promenant à proximité du lac d’Anglas, vous pourrez voir quelques vestiges étonnants. Il s’agit des restes des exploitations minières qui furent implantées à Gourette à la fin du XIXème siècle. Au départ, les fouilles commencent au niveau du gisement d’Arre mais suite à une avalanche qui fit des victimes, ce gisement sera délaissé au profit du gisement d’Anglas. Une centaine de mineurs y travaillent en 1890 et un chemin de fer aérien est même construit pour descendre le minerai jusqu’au cirque de Gourette. Le minerai est ensuite emmené vers Bayonne, l’Angleterre ou l’Espagne. Les mines ferment définitivement en 1916.
Le début du ski
Le début du XXème siècle voit la mode des sports d’hiver se développer. Forte de sa capacité à héberger du monde, Eaux-Bonnes y voit une opportunité à saisir. Ainsi, en 1908, a lieu le premier concours international de ski des Pyrénées. Quelques temps plus tard, en 1910, Eaux-Bonnes ainsi que la station de Cauterets, accueillent le championnat de France de ski. 4000 visiteurs sont présents et une piste de ski ainsi qu’une patinoire sont aménagées au cœur des Eaux-Bonnes. Pour l’occasion, un tremplin de saut est également construit à Gourette.
Il faudra attendre les années 30 pour voir la station de ski de Gourette émerger. Les premiers bâtiments et hôtels sont alors construits. Elle continuera à se développer et à s’agrandir jusqu’à nos jours pour devenir la station que vous connaissez actuellement.