
Visite guidée et racontée des Eaux-Bonnes « de l’impératrice Eugénie à nos jours ».
INTRODUCTION
C’est au cœur de la Vallée d’Ossau, au creux des montagnes béarnaises et entourée d’une forêt aux arbres centenaires qu’est nichée à 750mètres d’altitude la station des Eaux-Bonnes.
Elle est dominée par différents sommets, dont le Pic du Ger culminant jusqu’à 2.600 mètres et traversée par la Sourde, dont le lit enterré passe sous le Jardin Darralde, mais surtout par le cours du Valentin et ses affluents, qui, en raison du relief accidenté, présentent de nombreuses cascades, lesquelles furent, depuis le XIXe siècle, un motif de fascination pour les voyageurs en quête de pittoresque.
Cet historique vous emmène dans les couloirs du passé de la station thermale des Eaux-Bonnes, au temps de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie où la cité thermale était comparée à un « petit Paris ». On bâtit un établissement de bains et une mairie. Puis le lieu-dit, déjà renommé dans la région, acquit une réputation internationale grâce à celle qui n’était pas encore l’Impératrice Eugénie. Autour du square coquet qui ne déparerait pas au cœur d’un chic arrondissement de Paris, l’Hôtel des Princes, brique rouge et pierre de taille, rappelle la splendeur passée.
Si le premier bâtiment d’Eaux-Bonnes faisant référence au thermalisme remonte au XVIe siècle, l’actuel établissement date de 1830. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la grande époque de la station, les façades des bâtisses arborent un style « second empire » (réf. A Haussmann) avec ouvertures plein cintre et briques rouges… En 1868, une centaine de maisons sont alors recensées.
Alors âgée de 26 ans, Mlle Eugénie de Montijo vient prendre les eaux en 1852, accompagnée de sa mère et de sa sœur. Un an plus tard, elle épouse Napoléon III et devient impératrice des Français. La First Lady d’alors pose, en 1861, la première pierre d’un hospice militaire aux Eaux-Bonnes. Puis on construisit des hôtels pour y accueillir une clientèle huppée. Sarah Bernhardt, l’artiste Rosa Bonheur, le président de la République Jules Grévy ou encore Ismaïl Pacha, khédive d’Egypte séjournèrent dans la station.
Cette station devint alors un haut lieu de villégiature et de divertissement mondains.
Eaux-Bonnes, l’ex-bien nommée, lieux de villégiatures oubliés, jadis destinations prisées des vacanciers, cette station touristique garde les traces de sa gloire perdue…
1. LE CASINO
Le casino domine par sa prestance et son originalité, sa hauteur offre une vue d’ensemble pittoresque sur la station et le Jardin Darralde, panorama maintes fois représenté dans l’iconographie du XIXe siècle.
En 1875, Eaux-Bonnes possède une grande notoriété, les thermes sont connus et reconnus dans toute la France. L’heure est au renouveau, il faut pour asseoir cette image de marque une nouvelle construction, un bâtiment somptueux qui permettra aux curistes de se divertir autrement.
Le Conseil Municipal fixe à 200 000 francs le maximum des dépenses et propose la construction d’un Casino. Après un appel d’offre, c’est celui de l’architecte Henri Geisse qui est retenu.
Au printemps 1877, les travaux du casino débutent mais la colère gronde, les 200 000 francs vont être dépassés. Alors que le soubassement, s’élevant entre la route nationale et le niveau de la promenade Horizontale, est quasiment achevé en l’espace de six mois, nouveau rebondissement : H.Geisse souhaite en 1878 déplacer le Casino vers la montagne pour ainsi faire passer la promenade horizontale devant et non derrière le Casino. Après réunion en Conseil Municipal 10 000 francs sont votés pour effectuer ces travaux en plus.
Peu de temps après, un problème survient : la distribution en pierre de Louvie-Juzon est interrompue ce qui engendre un retard inattendu et des frais supplémentaires. On note responsable H.Geisse (qui, pour se rattraper, fait venir des pierres d’Angoulême).
En 1879, alors que la Casino aurait dû être terminé, on demande le tableau des dépenses relatif à la construction du casino 252 000 francs. On retient comme cause principale le coût de construction d’un nouvel étage qui n’était pas prévu. Débute alors un long procès.
Parallèlement, la station, qui, pour sa part, ne peut se priver d’un tel apport économique et touristique, continue d’organiser les bals à l’Hôtel des Princes et d’accueillir les concerts et le cercle de jeux à la Maison du Gouvernement. Sur la façade de cette dernière, donnant sur le jardin Darralde, trône encore en cette période l’inscription « Cercle du casino ».
En juin 1882, seule la grande salle actuelle était achevée ; on y donne alors les premiers concerts de musique et les premières représentations théâtrales. En 1883, le Journal des Eaux Bonnes, en parlant du Casino, écrivait : « ll dort comme une ruine »
Еп 1884 la Cours d’appel de Toulouse délibère : la Mairie devra payer les honoraires de H.Geisse (selon le cahier des charges) et devra payer à sa charge la fin des travaux, ce qui mit à sac les finances municipales pendant plusieurs années. Le procès aura duré 5ans.
L’inauguration officielle du Casino était sans arrêt repoussée, elle eut enfin lieu le 15 juillet 1886 soit 13 ans après le début des travaux…
Deux fameuses personnalités ont contribuées au prestige du Casino durant ses années fastes : Julia Barthet et Sarah Bernhardt.
A partir de 1886, Le casino accueille les premiers parieurs. Les jeux les plus populaires vont être le jeu de carte baracca et les petits chevaux.
Le casino lui-même est rénové par l’architecte départemental Jules Noutary durant l’entre-deux-guerres. Il est ensuite remanié par l’ingénieur- architecte palois C.P. Bacqué entre 1970 et 1972 qui installe une salle de cinéma et une discothèque dans l’ancien théâtre.
1978 annonce la fermeture du casino qui rouvriras en 1900 relancé par le groupe « Tranchant ». Le groupe Tranchant, qui en obtient l’exploitation se chargera d’importants remaniements intérieurs et d’une extension fermant la galerie couverte de la façade arrière.
L’activité reprendra, avec des jeux tel que le black jack, la boule, la roulette, les machines à sous etc. Peine perdue puisqu’en 2005 la clé fut mise sous la porte faute de combattants.
2. HOTEL DE LA POSTE
(Aujourd’hui Hôtel des Eaux-Bonnes)
L’hôtel de la Poste est l’un des plus anciens hôtels des Eaux-Bonnes.
Il accueillait à l’époque les carrosses de l’aristocratie qui pouvaient entrer à l’intérieur par la grande porte. Ils accédaient ainsi au cœur de l’hôtel dans une magnifique verrière encore visible aujourd’hui où les chevaux pouvaient se reposer, se réapprovisionner et même boire l’eau de la fontaine. Ce système très ingénieux aidait à garder l’intimité des nouveaux clients mais aussi de les protéger des étrangers. Ils pouvaient ainsi descendre et monter immédiatement les escaliers qui les séparaient de leur chambre.
Eugénie de Montijo de Guzman, comtesse de Téba, vient pour la première fois aux Eaux-Bonnes en 1852, accompagné de sa mère Mme de Montijo et sa soeur Franseca. Les trois dames descendent à l’hôtel de la Poste. La grâce d’Eugénie et son caractère des plus charmants attirent de nombreux admirateurs. L’année suivante, Mlle de Montijo épouse Napoléon III et devient ainsi l’impératrice des Français. Son dernier séjour date de 1861. Date tristement marquée pour la ville, qui sans la venue de l’impératrice, ne posséderait en aucun cas le même cachet touristique actuel. Plusieurs lieux rappellent les séjours d’Eugénie aux Eaux-Bonnes : la place Sainte-Eugénie et la promenade de l’Impératrice, le bâtiment de la Mutuelle générale des PTT, autrefois nommé hospice Sainte-Eugénie. La route du col d’Aubisque est une route thermale, construite également grâce à l’impératrice qui souhaité pouvoir relier les Eaux-Bonnes à la vallée d’Argelès et à ses différentes villes thermales qu’elle aide à promouvoir par ses nombreux voyages. Cette route n’est qu’un chemin jusque dans les années 1930.
3. HOTEL DES PRINCES
Cet hôtel de style néo-classique est le plus vaste édifice de la cité et correspond à la phase d’extension de la station thermale des Eaux-Bonnes sous l’impulsion de l’épouse de Napoléon III.
Il fut construit vers 1860 pour répondre à la demande de distractions des visiteurs et attirer une clientèle aristocratique et internationale. Il accueillit la Cour lors du séjour de l’impératrice. L’Hôtel s’était doté lors de sa construction d’un tennis, exceptionnellement gagné au pic et à la pioche sur le rocher et enclavé entre le bâtiment et la montagne.
Ce chef-d’œuvre haussmannien de 1860, lieu de villégiature de l’impératrice Eugénie, devait être détruit par décision du conseil municipal et sera finalement classé au titre des Monuments historiques en 2002.
L’hôtel, construit sous Napoléon III, va finalement être vendu pour 19 000 euros aux enchères en 2008
L’hôtel des princes, d’une superficie estimée entre 8000 et 9000 mètres carré, a accueilli ses derniers clients en 1975 et depuis, il tombe en ruines : les planchers sont troués, les escaliers s’affaissent. Sans compter l’arbre qui pousse à travers le toit, la pluie et la neige qui entrent par les tuiles et les fenêtres brisées, et les moisissures et les champignons qui prolifèrent.
4. JARDIN DARRALDE
Élément identitaire et central de la commune tout au long de son évolution, le Jardin Darralde est remanié en fonction des besoins des époques et des nouveaux modes de vie.
Le Jardin Anglais est en 1841 à l’état d’ébauche, semblable à une prairie mal entretenue, traversée par le torrent de la Sourde.
La légende raconte que le torrent utilisé par les lavandières, reçoit également tous les immondices des maisons voisines. Avant de franchir la route pour se jeter dans le valentin, il forme un petit étang d’où s’élèvent des coassements nocturnes qui empêchent de dormir tout le bas de la station.
La sourde fut alors recouverte, et le jardin réaménagé afin de répondre aux besoins d’une station de villégiature. Il devient en 1861 à la demande de l’impératrice Eugénie de Montijo, le Jardin Darralde en reconnaissance à son docteur, le docteur Darralde, médecin thermal aux Eaux-Bonnes au milieu du XIXe siècle.
De par sa fonction sociale et culturelle fondamentale pour la localité, le jardin apparaît dans les plans touristiques en tant que lieu de divertissement et de délassement et il fait l’objet de longues descriptions romantiques dans les guides de voyage. Intégrant le réseau de promenades emblématiques des Eaux-Bonnes, il contribue fondamentalement à l’image pittoresque de la station. Il devient rapidement le centre des animations et un point de convergence sociale, avec son kiosque, édifié en 1862, qui accueille tous les soirs des orchestres, mais aussi des spectacles de marionnettes, des pièces de théâtre et autres animations culturelles où affluent les villégiateurs. Non seulement il témoigne des pratiques oisives du Second Empire et de la Troisième République mais il reflète bien, également, les prémices du consumérisme. Les concerts, les animations et même les chaises y sont payantes – 10 centimes la journée, 2 francs par saison -, tandis que les bancs, moins confortables, sont en libre accès.
Les distractions sont nombreuses à être organisées : balade à dos de cheval ou en petite voiture grâce aux services des loueurs d’âne ou de cheval en bas du jardin, concerts, broderies sous les frondaisons des arbres, bals en soirée, et jeux animent les journées des visiteurs. Pendant la saison, un concert est joué tous les jours et tous les soirs au kiosque du jardin par les vingt-quatre musiciens de l’orchestre municipal. Des représentations théâtrales et des opérettes sont données dans la salle de spectacle du Casino.
Sur le modèle des jardins irréguliers anglais, il relève pleinement des grands projets urbains et paysagers réalisés durant le règne de Napoléon III avec l’influence du baron Haussmann. Divers sentiers ondoyants alternent avec les parterres de gazon, les massifs de fleurs et les groupements d’arbres remarquables. Les descriptions romantiques du jardin se plaisent à évoquer la grande diversité de ses roses composant ainsi « un vrai paradis ». Au sein du réseau de promenades, sont ménagées des places plus ou moins grandes favorisant les rencontres et multipliant les possibilités de parcours. La partie basse adoptant une forme triangulaire, le jardin offre, avec l’Hôtel des Pyrénées, la première vision sur la station thermale, conçu pour donner immédiatement aux touristes la sensation de pénétrer dans le cadre pittoresque de leur voyage, avec la profusion des arbres et la prégnance des contreforts montagneux.
De nos jours, l’ancienne composition a laissé place à des remaniements récents de moindre intérêt. Les étendues gazonnées ont été remplacées par un fin gravier, faisant disparaître le traçage de certains sentiers. Seuls quelques arbres anciens remarquables, datant des aménagements du Second Empire, subsistent et témoignent encore de l’éclectisme alors recherché dans les variétés arboricoles. Ils sont accompagnés d’étiquettes indiquant leurs noms latins et français telles que diffusées habituellement dans les jardins botaniques.
A l’image de la station, le jardin a perdu aujourd’hui l’activité foisonnante qui était encore la sienne jusqu’aux années 1980. De nos jours, ce jardin public arboré, équipé de nouveaux équipements de jeux pour enfants, présente toujours sa physionomie pittoresque et conserve certaines essences d’arbres anciennes, en dépit des tempêtes et tornades des décennies précédentes qui ont mis à terre plusieurs spécimens.
Les plus anciennes plantations d’arbres datent de la création du jardin en 1861. Des arbres centenaires y ont place, des Thuya Plicata et autres espèces importées en France.
Retrouver le plan du parcours arboré à l’office de tourisme des Eaux-Bonnes ou de Gourette.
A voir : Cèdre, séquoia géant, cyprès de Lawson, érable, tilleul, magnolia, marronnier, platane, épicéa, cerisier à fleurs du Japon et à grappes, saule pleureur, prunus…
5. LA MAISON DU GOUVERNEMENT (Mairie)
Implantée au cœur de la station, la Maison du Gouvernement, actuel mairie, est un édifice majeur de l’histoire et de la naissance des Eaux-Bonnes.
Sa construction résulte d’un décret de Napoléon publié en l’an XII (1803-1804) qui exige l’édification d’une maison de location destinée aux baigneurs. C’est Jean Latapie, architecte de la commune depuis 1801, qui se charge de l’exécution du projet, puis de son remaniement en 1829. Durant de nombreuses années, cet édifice, alors confortable au regard des premiers baraquements, est destiné à l’accueil de curistes, de voyageurs et de personnages officiels.
En 1841, des appartements y sont réservés pour le préfet des Basses-Pyrénées et le curé, mais on y aménage également un bureau de poste. Entre 1853 et 1855, l’édifice est réaménagé en vue de la visite imminente de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie, qui connaît déjà la station. Ces travaux, notamment de couverture, de serrurerie, et globalement de restauration, sont financés par la Maison de l’Empereur et réalisés par l’architecte Alexis Paccard. Au début des années 1870, y est installé un cercle de jeux provisoire en attendant la fin du chantier du casino, tandis que les locaux de la mairie sont établis à l’hospice Sainte Eugénie. Ainsi, en 1872, une importante campagne de travaux, parmi lesquels des ouvrages de peinture, de crépissage ou encore de boiseries, est menée par les entrepreneurs Boy et Lahitte afin d’adapter l’édifice à sa destination publique. Le casino provisoire accueille non seulement les jeux de hasard mais aussi des concerts et des représentations théâtrales. Ce n’est qu’en 1885, à l’achèvement du casino, que la mairie est installée au sein de la Maison du Gouvernement.
Compte-tenu de l’importance administrative et de la valeur patrimoniale de la bâtisse, diverses campagnes de travaux ont lieu par la suite et ont considérablement modifié sa physionomie originelle. L’édifice abrite de nos jours les locaux de la mairie au rez-de-chaussée, ainsi que des appartements privés au premier étage.
6. HOTEL RICHELIEU
Relevant de la première vague de construction de la station à proximité de l’établissement thermal, l’hôtel Richelieu fut construit au début des années 1830.
Dans les années 1870, les encarts publicitaires insérés dans la presse locale le décrivent comme un « établissement de premier ordre » avec table d’hôte, restaurant et service en ville. Comme de nombreux hôtels de la station, il accueille, le temps de la saison thermale, un cabinet de consultation médicale, comme celui du docteur Delvaz en 1893.
L’édifice a par la suite fait l’objet de ventes successives tout en conservant sa vocation d’accueil des voyageurs. L’hôtel principal, désormais propriété de la commune et mis en gérance, perpétue son activité hôtelière initiale sous son nom d’origine, tandis que la succursale est une propriété privée.
Situé à proximité du jardin Darralde et de l’établissement thermal, l’hôtel Richelieu occupe une position stratégique en plein cœur de la station. Témoignant des préoccupations touristiques du Second Empire, sa physionomie définitive allie les prérogatives de l’urbanisme haussmannien naissant et l’influence de l’architecture vernaculaire.
7. L’ETABLISSEMENT THERMAL
Les sources thermales jaillissent depuis des millions d’années dans le creux de ce vallon du Haut-Béarn.
Leurs découverte, date du XVIème siècle. La légende raconte qu’une vache affectée d’un ulcère hideux, se serait promptement débarrassée de son mal en se baignant dans une eau qui sourdait à l’entrée de la gorge de Lacoume.
Des eaux bienfaitrices sulfurées réputées à l’époque pour soigner les blessures des béarnais, blessés à la bataille de Pavie (1525) par les arquebuses. Ce qui va leurs valoir le nom « d’Eaux d’Arquebusades ». Mais l’installation matérielle y était des plus primitives jusque vers le milieu du XVIII ème siècle lorsque Théophile de Bordeu, médecin de Louis XV, prôna leur vertu et les fit connaitre dans toute la France.
En 1800, l’ouverture d’une route carrossable entre Eaux-bonnes et Laruns et la création d’un hôpital militaire construit par François 1er (1525) apportèrent la prospérité du petit bourg de la Vallée d’Ossau. Des curistes illustres au cours des siècles vinrent retrouver la santé aux Eaux-Bonnes.
Les eaux sulfurées ont été utilisées pour la première fois de façon rationnelle en 1846 dans un établissement thermal alimenté par huit sources recaptées et aménagées (Sources vieille, Neuve, Froide, Supérieur, Orteig, d’En-Bas, Inférieure, et du Promenoir).
Sur la place du Fronton, dissimulée sous l’actuel local des employés de la Mairie, se trouvait la source d’Orteig. L’eau y était surtout réputée pour ses vertus cicatrisantes. En 1867, le succès aidant, un autre établissement thermal fut érigé aux Eaux-Bonnes, exploitant la source dite d’Orteig.
En 1900 celui-ci comprenait qu’une grande douche. A partir de 1939, les possibilités quantitatives et qualitatives de la ressource « du haut » et notamment la température incitèrent la commune à ne garder qu’un seul établissement. Dès lors l’établissement d’Orteig fut abandonné, de même que l’exploitation des sources Supérieur, Neuve et Promenoir.
Deux sources sont encore exploitées de nos jours sur les huit existantes. L’une, nommée Source vieille, jaillit à une température de 44 °C au pied de la Butte au trésor. L’autre, la Source froide, est captée en face du bâtiment de la Mutuelle Générale des PTT à une température de 13 °C. Leurs propriétés permettent de soigner l’ensemble des voies respiratoires, les rhumatismes et séquelles de traumatismes ostéo-articulaires
L’intérêt thérapeutique des eaux réside essentiellement dans la présence du souffre oxydable. Le souffre exerce localement de nombreuses fonctions sur le plan respiratoire.
C’est un magnifique ensemble architectural du Second Empire. Sur les portes d’entrée se trouvent des vitraux représentant un guide en montagne. Dans la première salle, des fresques datant des années 1900 tapissent le plafond. A l’intérieur, retrouvez en parfait état, le marbre des Pyrénées de la salle des humages.
La source froide, proche de la Source Vieille où est implanté le principal établissement thermal, la Source froide est l’une des huit résurgences du bourg thermal des Eaux-Bonnes et la seule à produire une eau à environ 13 degrés. Désormais non exploitée mais appartenant toujours à la commune, elle constitue une étape historiciste emblématique vers la promenade de l’Impératrice et la Butte au Trésor, dont le départ est situé au-dessus d’elle après le virage.
Afin de redynamiser l’activité liée au thermalisme, la commune des Eaux-Bonnes a décidé de réhabiliter son établissement thermal et de créer un espace thermo-ludique à l’architecture unique.
Entièrement rénové, l’établissement thermal traditionnel est un véritable cocon. Une sphère transparente construite en bois et habillée d’une matière translucide qui coiffe une piscine suspendue.
Les espaces de soins corporels, esthétiques et thermaux sont quant à eux dotés d’équipements faisant appel aux dernières technologies. Chacun pourra fréquenter le bâtiment à sa guise avec ou sans soins individuels autours des piscines, saunas, hammams et animations aquatiques.
Cet équipement mis en service prochainement, sera un atout complémentaire à l’offre hivernale de la station d’Eaux-Bonnes Gourette et aux activités de montagne en été. Ce projet a rencontré quelques retards de travaux, repoussant ainsi l’ouverture.
8. EGLISE ST JEAN BAPTISTE
L’Eglise Saint Jean Baptiste Notre-Dame-Des-Infirmes est une église paroissiale construite à la place d’une petite chapelle.
Au XIXe siècle, l’église demeure un élément fondamental de l’organisation sociale et urbaine, y compris dans les stations de villégiature de bord de mer et de montagne. Rapidement après la construction de l’établissement thermal néoclassique des Eaux-Bonnes, il est donc décidé d’édifier, dans son environnement immédiat, un lieu de culte catholique. Une première chapelle néoclassique, aux proportions modestes, est alors bâtie par l’ingénieur Cailloux en 1828 pour la somme de 25.000 francs. Cet investissement conséquent démontre bien, dès cette époque, l’ambition affichée par la commune désireuse d’offrir tout le confort et les équipements nécessaires à la vie des villégiature. Le site est placé sous le patronage de saint Jean-Baptiste, par référence au culte des eaux qu’il inspire, ainsi qu’à Notre Dame des Infirmes, pour invoquer sa protection des malades.
Cette chapelle primitive accueille les curistes jusque sous le Second Empire mais l’affluence de la station est telle que son exigüité impose un agrandissement voire une reconstruction, projetée dès 1859. La commune sollicite pour ce faire l’appui de l’État, en insistant sur le caractère indispensable du projet à l’égard « du bien-être de la colonie étrangère et de la prospérité de la commune », d’autant que le chemin de fer n’atteint pas les Eaux-Bonnes. Une nouvelle église, devant accueillir environ 790 fidèles, permettrait donc de palier ce handicap. Pour ces raisons, est envisagé en 1863 un édifice bien plus vaste, dont le projet et l’exécution sont confiés à l’architecte départemental Gustave Lévy, qui intervient régulièrement dans la commune. C’est pour un style néo-gothique, radicalement opposé à celui de l’édifice précédent, qu’opte l’architecte.
Comme dans de nombreux endroits des Pyrénées, on peut encore y trouver l’empreinte de l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. En effet, c’est par ses dons généreux que l’église fut élevée entre 1864 et 1875, par les architectes Gustave Lévy et Pierre Gabarret, l’entrepreneur Charles Courrèges et les sculpteurs François Weiller et Paulin Battault.
A voir : le clocher-porche, la nef de cinq travées à arcades en tiers-point, les arcs boutants qui épaulent les parties hautes de la nef, la voûte d’ogives et tous les vitraux représentant des scènes bibliques. En couverture on retrouve l’ardoise et la pierre provenant des Pyrénées
9. LE RELAIS D’OSSAU
C’est à l’Impératrice Eugénie que l’on doit la construction de la maison de repos des PTT (ancien hospice St Eugénie), près de la butte au Trésor. En 1804 un décret napoléonien recommandait la construction aux Eaux-Bonnes d’un établissement affecté au logement de soldats en convalescence. Le chantier est rapidement engagé afin d’exécuter les volontés de l’impératrice. Elle procéda d’ailleurs à la pose de la première pierre en 1862 lors d’une cérémonie en grandes pompes, qui fut l’occasion de fêtes prestigieuses au sein de la station thermale.
L’hospice voulu par l’impératrice Eugénie est donc achevé après la chute du Second Empire, sous la Troisième République, et n’endossa que très peu de temps les fonctions qui lui étaient assignées. Son importante superficie conduit à des changements de fonction fréquents tout au long de ses 150 ans d’existence. Il ne semble accueillir des indigents que durant une période relativement réduite.
Dès le milieu des années 1870, les documents iconographiques et manuscrits le désignent partiellement comme écoles communales pour filles et garçons. A cette époque, l’hospice accueille aussi les locaux de l’hôtel de ville, avant qu’ils ne rejoignent la Maison du Gouvernement en 1885, qui, en attendant l’achèvement du casino, abritait un cercle de jeux provisoire.
Durant cette même époque, le pavillon méridional de l’hospice est aménagé pour accueillir le Musée Gaston-Sacaze, plus tard transféré à la Maison du Gouvernement.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’édifice ainsi que le temple et le presbytère protestant tout proches sont acquis par l’Association sportive des PTT qui en fait un village-vacances et le renomme Relais d’Ossau. C’est ce comité d’entreprise, populaire et productif durant les Trente Glorieuses, qui aménage le golf miniature situé sur la colline au sud du bâtiment. Il construit dans le même temps une vaste annexe à l’arrière, à flanc de montagne et sous la promenade de l’Impératrice, afin d’y installer des locaux techniques et des salles de loisirs supplémentaires.
L’AS PTT engage en outre la démolition du temple protestant et de son presbytère, alors dans un état déplorable, et fait bâtir à leur emplacement un parking sur deux niveaux pour d’évidentes questions utilitaires. Dans les années 1970, les loggias de l’étage sont fermées et aménagées en galeries intérieures tandis que les combles sont rehaussés afin d’accroître la capacité d’accueil en créant de nouvelles habitations individuelles.
Des réaménagements intérieurs interviennent dans les années 1980 afin d’adapter le bâtiment aux évolutions du mode de vie contemporain.
Au début des années 2000, il est acquis par un promoteur qui en fait une copropriété et le revend sous forme de petits lots destinés à devenir des appartements de vacances.
Suite à l’échec de l’opération, le bâtiment, désaffecté, fait l’objet de pillages et d’occupations clandestines.
10. LA VILLA EXCELSIOR
A l’entrée de la promenade de l’Impératrice, on retrouve la Villa Excelsior aussi appelée villa Preller.
Au début de la Troisième République, Madame Preller (1818-1900) avait l’habitude de passer son été à l’hôtel de France aux Eaux-Bonnes pour y trouver la fraîcheur et la compagnie de nombreux amis. Son mari Gustave Preller, un allemand luthérien venu de Hambourg devient vite un pyrénéiste passionné. On part tôt, avant le jour, pour de longues marches, par tous les temps, plusieurs jours de suite parfois en couchant à la dure en haute montagne. A l’Hotel de France les soirées musicales et mondaines gêne la famille Preller. Ceci amène Preller à souhaiter une résidence autonome. Preller souhaite y construire un simple chalet. L’architecte choisi est Emile Doyère. Il édifie pour son riche commanditaire une villa somptueuse d’un style que l’on peut qualifier de composite tout à fait dans le genre » Ville d’eaux », sur les terrassements babyloniens, à la place d’une décharge et d’une carrière abandonnée qui devient un jardin botanique. Le « chalet » terminé en 1885 est nommé modestement « Excelsior » en s’inspirant de la devise du Club Alpin, car il est le plus élevé en altitude de la station et abrite l’ambition des grimpeurs des cimes. Assez vaste pour loger une douzaine de personnes, cette maison est décorée avec goût de meubles anciens, d’estampes à la mode et de décors japonisants. Ce castel est un chef d’œuvre, le refuge rêvé de tout montagnard.
11. LA BUTTE AU TRESOR & LA VILLA COCKADE
La Butte au trésor et son kiosque qui culmine la ville.
Si les grosses randonnées, vous paraissent trop longues ou compliquées sur le secteur des Eaux-Bonnes / Gourette, et que vous voulez avoir un joli belvédère calme, la butte au trésor peut vous intéresser. (20minutes depuis l’Office de Tourisme).
La butte au trésor doit son nom à la Source Vieille qui jaillit au pied même de cette butte.
Elle offre un sublime point de vue d’où l’on peut observer une autre villa, la villa Cockade.
Sur les flancs de la montagne verte, et plus précisément sur la route d’Aas, on peut observer cette immense Villa. Un Cottage construit sur une monumentale terrasse maçonnée ancrée dans le rocher en 1937 par l’écrivain anglais Domford Yates. « The house Yhat Berry Built », la maison que Berry a construite est un roman de Dornford Yates à Londres en 1945. Il retrace la construction de la maison de l’écrivain dans la commune des Eaux-Bonnes. Ce roman est l’occasion pour l’auteur de mettre en scène son héros favori, Berry Pleydell dans la septième aventure d’une saga à l’humour désuet. Avec ses 600m2 habitables et sa terrasse monumentale commandant le paysage, la villa Cockade est surnommée » La maison de l’anglais » par les habitants de la Vallée.
12. LES PROMENADES
Face à sa fréquentation grandissante, le village thermal des Eaux-Bonnes est incité à concevoir des promenades, qui viennent compléter le jardin Darralde.
Un premier aménagement est réalisé en 1842, celui de la Promenade Horizontale en direction des Eaux-Chaudes. Cette promenade, qui connaît une renommée internationale, constitue la tête de proue d’un vaste réseau de chemins aménagés à l’attention des villégiateurs entre les années 1840 et 1870.
En règle générale, ces promenades sont exécutées à l’initiative de donateurs dont elles portent le patronyme, puis elles sont cédées à la commune qui se charge ensuite de leur entretien.
Ainsi, outre la Promenade Horizontale et celle de la Montagne Verte, toutes deux ouvertes en 1842, la station des Eaux- Bonnes compte les promenades Gramont, Jacqueminot, Eynard, et de l’Impératrice.
La promenade Horizontale, elle part du Casino et s’accroche au flanc du Gourzy qu’elle ceinture à mi-pente sur une longueur de 1,7 km. C’est en 1842 qu’elle fut inaugurée, les travaux dureront environ quarante jours. L’un des mécènes n’est autre que Adolphe-Ferdinand Moreau. Un sentier la prolonge à son extrémité et rejoint la route des Eaux Chaude. Cette promenade facile sans gros dénivelé permet de se plonger dans l’ambiance des Pyrénées romantiques. Au XIXe siècle, la Promenade Horizontale était un haut lieu de sociabilités et d’activité commerciale où étaient implantés des chalets en bois vendant des produits en tous genres, du livre à l’échantillon minéralogique, de l’oiseau naturalisé à la dentelle traditionnelle, des photographies pyrénéennes … La promenade accueillait en outre des animations diverses et variées, comme un stand de tir réputé, des jeux de toupie et des représentations de danses traditionnelles près des kiosques la jalonnant. Extrêmement fréquentée durant la saison thermale, elle fut le théâtre de nombreux évènements.
La Promenade de l’Impératrice,fut, pour sa part, commandée par Napoléon III en cadeau pour son épouse . Véritable prouesse, elle fut aménagée sur trois kilomètres en quelques jours seulement par 400 ouvriers , afin que l’impératrice puisse l’inaugurer avant son départ. Elle fut inaugurée par la souveraine le 8 aout 1861. Cette promenade est un asile de fraicheur qui offre une vue magnifique sur les toits des Eaux-Bonnes.
La Promenade Gramont est, pour sa part, inspiré d’un séjour de Montaigne en 1660 qui, en hommage à la puissante famille du Béarn, évoqua les Eaux-Bonnes « gramontaises ». Elle fut tracé aux alentours de 1830.
Promenade Jaqueminot, Elle est due à l’honorable Général de ce nom, qui en a doté les baigneurs présents et futurs. Il lui a fallu, pour le tracer et l’exécuter, déployer de la persévérance et beaucoup de ce qui est le nerf de la guerre. Magnifique chemin qui vous amène au pic du Gourzy. Elle fut tracé aux alentours de 1830.
Promenade Eynard, doit son existence à un notable de Genève passionné d’hellénisme, qui la commanda au début des années 184. Bien qu’il ne semble pas être retourné dans la station, celui-ci mandata quelques années plus tard l’un de ses amis afin de faire exécuter les travaux de réparation à ses frais.
Trois promenades ont été remaniées dans la seconde moitié du XXe siècle, en l’occurrence celle de la Montagne Verte, qui a été bitumée et transformée en route carrossable, la Promenade Horizontale qui a été partiellement bitumée et relie la route nationale 134, et la Promenade de l’Impératrice dont une grande partie a été goudronnée pour remplacer une route endommagée par des éboulements.
Équipements essentiels de la vie thermale, participant fondamentalement à l’embellissement urbain, toutes sont systématiquement mentionnées dans les guides touristiques ou les récits de voyageurs du XIXe siècle, au même titre que les hôtels et les établissements thermaux. Elles sont généralement ponctuées de buts de promenade, telle la Butte au Trésor, et de points de vue spectaculaires sur des sites naturels, comme la Cascade du Gros-Hêtre.
13. LA VILLA BELLEVUE
Véritable demeure » Carte postale », la Villa Bellevue se situe sur la promenade horizontale, à environ 10 minutes à pied du Casino.
Témoignant de l’âge d’or de la station des Eaux-Bonnes entre le Second Empire et la Troisième République, la Villa Bellevue fut édifiée vraisemblablement au début des années 1870. Elle est connue pour être visible en tous points de la Vallée d’Ossau. Son commanditaire était le célèbre guide Pierre Lanusse, qui, connaissant prospérité et notoriété.
La villa Bellevue, qui doit son nom à son emplacement exceptionnel sur la Promenade Horizontale, avait une vocation de pension pour voyageurs. Également connue sous le nom de Chalet Lanusse, elle aurait régulièrement accueilli le ministre Louis Barthou et sa famille.
De par son style inspiré du chalet helvétique et son implantation à flanc de montagne, offrant une vue imprenable sur la Montagne Verte et les villages environnants, elle fit l’objet de nombreuses cartes postales au début du XXe siècle mettant en exergue sa dimension pittoresque.
14. LA VILLA MEUNIER
La Villa Meunier située à la sortie du Village, sur la route de Gourette fût construite dans un style Anglais pour le médecin Valéry Meunier.
Près de 40ans après la mort du Docteur Darralde, le docteur Valéry Meunier assure le renouveau de la station. Pneumologue de renommé, disciple du docteur Trousseau, membre de l’académie de Médecine, ami de Louis Barthou, il exerce à Pau et aux Eaux-Bonnes à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. Il réunit autour de lui un cercle de personnalités des plus diverses : écrivains, peintres, acteurs, musiciens, hommes politiques etc. Grâce à lui ce fut la deuxième période faste de la station.
CONCLUSION
Parmi les hauts personnages, quelques-uns tomberont amoureux de ce petit coin du Haut-Béarn et amplifieront la renommée. Il en est ainsi de l’Impératrice Eugénie de Montijo, venue très jeune aux Eaux-Bonnes soigner une maladie infectieuse, elle témoignera toute sa vie sa reconnaissance au village dont les eaux la sauvèrent, contribuant dans une large mesure à l’aménagement de la station thermale.
Cette renommée dépassera largement le territoire national et des quatre coins du globe, les visiteurs affluent : princes, rois, reines, ducs et duchesses, comtes et comtesses, barons et baronnes et dans leur sillage une foule de curieux et d’admirateurs, d’artistes en tous genres viendrons « prendre les eaux ». En pleine époque romantique, alors qu’il est bon ton de faire un voyage aux Pyrénées, la station thermale fourmille d’écrivains, de peintres, d’acteurs, de cantatrices…. Certains seront là pour la cure et la farniente, d’autres ne penseront qu’à excursionner, à chasser ou à herboriser dans les montagnes.
Pour recevoir ses nobles hôtes, seront construits des bâtiments de trois ou quatre étages, des hôtels de grand standing, un jardin anglais et des promenades seront également tracées.
Et les enfants du pays dans tout cela ? Face aux Eaux-Bonnes, Aas est un modeste village de bergers. Ses habitants feront parfois partie de la main d’œuvre nécessaire à la bonne marche de la station en vogue. Les plus chanceux sont guides et si en plus la nature leur a offert certaines dispositions physiques ou intellectuelles, ils ont le privilège de la réussite telle que Jacques Orteig ou Pierrine Gaston Sacaze. Mais pour la plupart, les Eaux-Bonnes et sa richissime clientèle ne resteront qu’une luxueuse et curieuse vitrine… Scène de théâtre grandeur nature qui, un jour, verra ses illustres figurants partir vers les nouvelles destinations à la mode.
Mais à travers les âges, la montagne demeure, les immenses forêts aux arbres centenaires, les sauvages altitudes, les frais et sonores torrents, et en son creux un trésor de santé, une eau guérisseuse. La montagne demeure, indifférente aux modes, toujours prête à offrir ses bienfaits à qui veut bien en profiter…
Remerciements adressés à toutes les personnes qui à divers titre ont permis la réalisation de cette visite virtuelle. Une très grande partie des textes sont notamment tirés de l’inventaire du patrimoine bâti, mobilier et paysager réalisé par Vivianne DELPECH mais également des mémoires et écrits de Mr René ARRIPE et Christian LOUSTAU.
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